LE MINISTÈRE DES SOLIDARITÉS ET DE LA SANTÉ ANNONCE UNE AIDE À DESTINATION DES PROFESSIONNELS DE SANTÉ LIBÉRAUX CONVENTIONNÉS EN PERTE D’ACTIVITÉ : LES MÉDECINS DU GROUPE NOALYS RÉAGISSENT

L’annonce a été faite par voie de communiqué de presse mercredi 29 avril et signée du cabinet du ministre de la santé, Olivier Véran.
 
Ce communiqué explique qu’à l’issue « des concertations constructives qui se sont tenues ces derniers jours entre l’Assurance Maladie et les représentants des professionnels de santé libéraux », le gouvernement a décidé « de la mise en œuvre d’une aide destinée à compenser les charges de fonctionnement des professionnels de santé libéraux, lorsque ces derniers sont conventionnés avec l’Assurance Maladie et en tirent une part substantielle de leurs revenus ».
 
Au sein du groupe Noalys, si la nouvelle est globalement jugée positive par la communauté médicale, c’est toutefois la prudence qui prévaut. Pour le Dr Alain WATRELOT, gynécologue obstétricien et président de la Commission Médicale d’Etablissement (CME) de l’Hôpital Privé natecia (Lyon), « cette annonce qui était attendue va dans le bon sens, mais comment cette aide va se traduire », s’interroge le praticien. « Le calcul semble complexe, la prudence est de mise », prévient le Dr WATRELOT.
 
De son côté, le Dr François BERTEAU, chirurgien vasculaire et président de la Commission Médicale d’Etablissement (CME) à la clinique du grand avignon (Les Angles, 30), reste lui aussi sur ses gardes : « J’attends de voir ce que l’on va nous accorder. Dans notre centre ambulatoire, la perte d’activité est de 100 %. L’aide numéro un que nous attendons est une aide à la reprise d’activité dans de bonnes conditions sans que l’on nous mette des bâtons dans les roues ». « Dans cette phase de reprise, estime le Dr BERTEAU, il faudra notamment tenir compte des disparités régionales ». Au Centre d’endoscopie du Nord Isère (CENI), à Bourgoin-Jallieu (38), le Dr Thierry FONTANGES juge cette annonce extrêmement positive.
 
« C’est une très bonne chose, dit-il. Durant les deux semaines qui ont suivi le début du confinement, nous avons fonctionné à 20% de notre activité. Au cours des trois semaines suivantes, notre activité a été à l’arrêt total », observe le président du CENI. Et si depuis une semaine, l‘activité reprend de façon très limitée et sous étroite surveillance, « la prudence là aussi s’impose ».
 
Circonspection également à la clinique des côtes du rhône, à Roussillon (38). Dans cet autre établissement de santé de proximité du groupe noalys, le seul à 30 kilomètres à la ronde, l’activité a là aussi chuté malgré la présence d’un service d’urgence ouvert 24h/24. « Je doute un peu, reconnaît le Dr Richard Picq, endocrinologue et président de la CME de la clinique des côtes du rhône. Aider tous les personnels soignants libéraux, cela risque de faire beaucoup. À moins d’y consacrer des moyens très importants, je crains que l’on ne reçoive que des miettes ».
 
« Sur le principe, cette annonce est une bonne chose, juge pour sa part Jean-Loup Durousset, président du groupe Noalys. C’est en effet très bien que le ministère se préoccupe du sort des médecins libéraux. C’est la reconnaissance de leur activité. On espère désormais qu’ils vont trouver rapidement la solution pour mettre en place ce qui n’est pour l’heure qu’une intention ».